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Conduire après 70 ans : faut-il un certificat médical ?

Conduire après 70 ans : faut-il un certificat médical ?
Credit Photo - Shutterstock
Le 09/10/2024

Les conducteurs seniors doivent-ils présenter un certificat médical pour conduire ? L'état de santé est plus déterminant que l'âge. Découvrez pourquoi.

La santé, clé de la conduite après 70 ans

Le débat sur l'obligation d'un certificat médical pour les conducteurs de 70 ans et plus s'intensifie. Bien que l'âge soit souvent perçu comme un facteur de risque, c'est l'état de santé qui joue un rôle crucial dans l'aptitude à conduire. Bien que les accidents impliquant des seniors soient moins fréquents, ils sont souvent plus graves. Selon l'ONISR, en 2023, 28% de la mortalité routière concerne les seniors de plus de 65 ans.

Les défis de conduite pour les seniors

Avec l'âge, des changements physiologiques peuvent affecter la conduite. La baisse d'acuité visuelle est courante après 70 ans, rendant les seniors plus sensibles aux éblouissements, notamment la nuit. Le temps de réaction et la concentration diminuent également.

Un certificat médical obligatoire pour conduire après 70 ans ?

Actuellement, il n'existe aucune obligation légale en France de présenter un certificat médical pour conduire, que ce soit avant ou après 70 ans. Les conducteurs sont simplement tenus de reconnaître leurs propres limites en matière de santé et de capacités. En dehors de certaines pathologies précises, cela repose sur la responsabilité individuelle de chaque conducteur de s'assurer qu'il est en état de conduire en toute sécurité.

Certaines pathologies sont incompatibles avec la conduite

La conduite automobile nécessite des capacités physiques et mentales optimales, et de nombreuses maladies peuvent compromettre la sécurité au volant. Parmi les pathologies les plus fréquemment incompatibles avec la conduite figurent l'épilepsie, d'importants problèmes de vision, et des troubles cognitifs tels que la maladie d'Alzheimer à partir du stade 3. Les pathologies cardiaques sévères, l'hypertension artérielle, le diabète en cas d'hypoglycémie sévère, de même que les addictions à l'alcool ou aux stupéfiants, sont également considérées comme incompatibles. Toutes ces conditions requièrent une évaluation médicale rigoureuse pour déterminer l'aptitude à conduire.

Le gouvernement a abrogé l'arrêté de 2005 sur les pathologies incompatibles avec la conduite le 28 mars 2022 pour mieux intégrer les avancées technologiques et scientifiques. Cette évolution contribue à une meilleure prise en charge des personnes souffrant de handicaps moteurs lourds ou de déficiences sensorielles profondes, leur permettant, sous certaines conditions, de conduire des véhicules adaptés.

Un contrôle médical reste cependant indispensable pour évaluer l'aptitude physique, cognitive, et sensorielle des conducteurs présentant des pathologies potentiellement incompatibles. Selon l'article R226-1 du Code de la route, certaines personnes doivent se soumettre à un examen médical préalable à l'obtention ou au maintien de leur permis.

Demander conseil à son médecin

Dans le contexte d'une conduite sécurisée après 70 ans, le médecin traitant joue un rôle crucial. Les médecins peuvent évaluer objectivement l'état de santé de leurs patients, identifier les risques potentiels et offrir des conseils personnalisés sur les capacités de conduite.

Une consultation régulière permet de surveiller les changements physiques et cognitifs qui peuvent survenir avec l'âge. Les conseils éclairés d'un professionnel de santé peuvent aider à mettre en place des ajustements appropriés, tels que des changements dans les horaires de conduite ou l'utilisation d'équipements spéciaux pour la sécurité, garantissant ainsi le bien-être du conducteur et des autres usagers de la route. En cas de vision nocturne dégradée, il est conseillé d'éviter la conduite de nuit. Pour ceux dont les réflexes diminuent, privilégier la conduite aux heures creuses est recommandé. Choisir un véhicule récent équipé des dernières innovations en sécurité, comme les détecteurs d'angle mort et les systèmes d'alerte de franchissement de ligne, peut grandement améliorer la sécurité au volant.

Lorsqu'une affection entraîne une « incompatibilité » médicale avec la conduite, qu'elle soit définitive ou temporaire, c'est le médecin qui rend l'avis d'inaptitude. Lorsqu'un avis d'inaptitude est émis, l'usager est informé des raisons précises de cette décision. En outre, le médecin fournit des informations détaillées sur les conditions et délais requis qui, une fois remplis, pourraient permettre d'émettre ultérieurement un avis d'aptitude favorable lors d'un examen médical.

Ces mesures visent à garantir la sécurité de tous les usagers de la route tout en permettant une mobilité adaptée.


La question de l'aptitude à la conduite ne devrait pas se limiter à l'âge, mais plutôt à la santé et aux besoins individuels. Les conducteurs seniors peuvent continuer à conduire en toute sécurité en suivant des recommandations ciblées.

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Pour résumer

Les changements physiologiques liés au vieillissement peuvent affecter la conduite, soulignant la nécessité de consultations médicales régulières. Bien que certains problèmes de santé soient incompatibles avec la conduite, un contrôle médical reste essentiel pour évaluer l'aptitude des conducteurs. Les médecins jouent un rôle clé en offrant des conseils personnalisés pour garantir la sécurité routière. L'approche devrait se fonder sur la santé plutôt que sur l'âge.

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La rédaction
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