Sanofi a confirmé la cession de 50 % de sa filiale Opella, productrice du célèbre médicament Doliprane, au fonds américain Clayton, Dubilier & Rice (CD&R). Cette décision suscite des inquiétudes, particulièrement concernant la souveraineté sanitaire française. Bien que l'État ait cherché à rassurer en prenant une participation minoritaire d'environ 2 % dans Opella, cette intervention semble insuffisante pour de nombreux observateurs.
Un partenariat stratégique entre Sanofi et CD&R
Sanofi a officialisé son partenariat avec CD&R pour céder une partie de sa filiale Opella, valorisée à 16 milliards d’euros. Cette cession permettra à Sanofi de se concentrer sur l’innovation en immunologie et les vaccins. L’État, par le biais de la banque publique d'investissement Bpifrance, prendra une participation de 1 à 2 % dans cette nouvelle structure afin de préserver un ancrage français dans cette opération stratégique.
Inquiétudes syndicales et politiques
Cette opération a provoqué des tensions sociales, notamment sur les sites de production à Lisieux, où une grève a été prolongée. Les syndicats réclament des garanties sur le maintien des emplois et des acquis sociaux. Politiquement, cette vente suscite de vives critiques, Sophie Binet de la CGT dénonçant « l'échec de Macron ». L’opposition craint que cette vente compromette la souveraineté sanitaire, remise en lumière par la crise du Covid-19.
Malgré l’intervention de l’État et des engagements pris pour protéger la production et les emplois en France, l’acquisition de 2 % du capital semble être un levier limité. L’influence de l’État dans la gouvernance d’Opella est jugée trop faible pour réellement peser sur les décisions à venir.
Pour résumer
Cet article aborde la cession de 50 % d'Opella, filiale de Sanofi et productrice du Doliprane, au fonds américain CD&R. Cette opération suscite des inquiétudes sur la souveraineté sanitaire française et entraîne des tensions sociales, notamment chez les syndicats.