Depuis le 29 novembre 2024, un décret autorise les pharmaciens à renouveler les ordonnances arrivées à expiration pour une durée maximale de trois mois. Ce changement, issu de la loi Rist, vise à éviter toute interruption de traitement pour les patients souffrant de maladies chroniques. Les médicaments seront délivrés au mois, mais certains traitements comme les anxiolytiques ou les morphiniques sont exclus de cette mesure.
Une avancée pour les patients
Ce décret apporte une solution précieuse pour les patients, notamment ceux vivant dans des déserts médicaux où les consultations sont parfois difficiles à obtenir. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France salue cette avancée, affirmant que « les pharmaciens, grâce à leur proximité, jouent un rôle clé dans la continuité des soins ».
Les modalités de délivrance
Les pharmaciens doivent suivre un protocole précis :
- Informer le médecin prescripteur via une messagerie sécurisée.
- Documenter la délivrance exceptionnelle directement sur l’ordonnance ou dans les téléservices.
Cependant, cette disposition ne concerne pas tous les médicaments. Les traitements sensibles nécessitant un suivi strict restent sous contrôle médical, comme les hypnotiques ou les opioïdes.
Des débats chez les médecins
Si cette mesure satisfait de nombreux patients, elle suscite des réserves parmi les médecins. Certains craignent un manque de suivi régulier, particulièrement pour les traitements nécessitant des ajustements fréquents. Pourtant, l’objectif de cette mesure reste de pallier les difficultés d’accès aux consultations médicales.
En conclusion, ce décret marque une étape importante pour sécuriser les traitements chroniques. Les pharmaciens prennent ainsi une place grandissante dans le parcours de soins, tout en s’appuyant sur leur rôle de proximité pour assurer le bien-être des patients.
Pour résumer
Depuis novembre 2024, les pharmaciens peuvent renouveler les ordonnances de traitements chroniques pour trois mois, sauf pour certains médicaments comme les anxiolytiques. Cette mesure favorise l'accès aux soins et réduit les interruptions de traitement, particulièrement dans les déserts médicaux.