Lymphome de hodgkin

Symptômes du lymphome de Hodgkin : reconnaître cette forme rare de cancer

Un médecin examine les ganglions d'une patiente.
Un médecin examine les ganglions d'une patiente.Credit Photo - Shutterstock
Mis à jour le 14/10/2024

Découvrez les symptômes du lymphome de Hodgkin, leurs causes, le diagnostic et les traitements disponibles pour cette maladie rare, mais curable.

Le lymphome de Hodgkin est une forme rare de cancer qui affecte le système lymphatique, une partie cruciale du système immunitaire. Il se distingue par la présence de cellules anormales appelées cellules de Reed-Sternberg, une caractéristique unique de cette maladie. La reconnaissance précoce des symptômes est essentielle pour améliorer les chances de guérison, car un diagnostic et un traitement rapides peuvent fortement influencer l'issue du traitement. Cet article explore en profondeur les principaux symptômes du lymphome de Hodgkin, ainsi que ses causes, le processus de diagnostic, et les options de traitement disponibles.

Les principaux symptômes du lymphome de Hodgkin

Enflure des ganglions lymphatiques

L'un des premiers signes du lymphome de Hodgkin est souvent l'enflure des ganglions lymphatiques. Ce gonflement, appelé adénopathie, se présente généralement au niveau du cou, des aisselles ou de l'aine. Contrairement aux ganglions enflés causés par une infection, ceux liés au lymphome de Hodgkin ne sont généralement pas douloureux. Leur taille peut fluctuer, mais ils restent généralement présents pendant plusieurs semaines, voire des mois. Les patients consultent souvent un médecin après avoir remarqué cette anomalie persistante.

Fatigue chronique

Un autre symptôme commun est la fatigue chronique. Il est important de comprendre que cette fatigue ne ressemble pas à celle que l’on ressent après une journée de travail chargée. Dans le cas du lymphome de Hodgkin, la fatigue est souvent décrite comme accablante et ne s'améliore pas avec le repos. Cette sensation de fatigue peut s'accompagner de fièvres inexpliquées, généralement de faible intensité mais récurrentes, et parfois accompagnées de sueurs nocturnes abondantes. Ces symptômes, bien qu’ils puissent sembler bénins au début, peuvent indiquer une réponse du système immunitaire à la présence du cancer.

Perte de poids involontaire

Outre ces signes classiques, les personnes atteintes de lymphome de Hodgkin peuvent également souffrir de perte de poids involontaire. La perte de poids peut être rapide et significative, sans modification du régime alimentaire ou d’activité physique. Ce symptôme est particulièrement inquiétant lorsqu'il est associé à d'autres signes de la maladie.

Démangeaisons persistantes

Certains patients rapportent également des démangeaisons persistantes (prurit), bien que cela ne soit pas aussi fréquent. Ces démangeaisons peuvent être généralisées et ne sont généralement pas accompagnées d'éruptions cutanées.

Symptômes respiratoires

Enfin, des symptômes respiratoires comme la toux, l'essoufflement ou une douleur thoracique peuvent survenir lorsque les ganglions lymphatiques enflés exercent une pression sur les poumons ou la trachée. Ces symptômes peuvent être confondus avec des infections respiratoires, ce qui retarde parfois le diagnostic.

Les causes potentielles du lymphome de Hodgkin

Bien que les causes exactes du lymphome de Hodgkin soient encore incertaines, les chercheurs ont identifié certains facteurs de risque associés à son développement. L’un des plus connus est l’exposition au virus Epstein-Barr (EBV), le virus responsable de la mononucléose infectieuse. Il a été démontré que ce virus joue un rôle dans la mutation des lymphocytes B, ce qui peut conduire au développement de cellules anormales, telles que les cellules de Reed-Sternberg.

Des facteurs génétiques peuvent également entrer en jeu. Avoir un parent proche, comme un frère ou une sœur, qui a été diagnostiqué avec un lymphome de Hodgkin augmente le risque. Cependant, la prévalence familiale reste relativement faible

Un autre facteur de risque est un système immunitaire affaibli, soit en raison d’une maladie auto-immune, soit en raison de l’utilisation de traitements immunosuppresseurs, notamment après une greffe d'organe.

Le processus de diagnostic

Le diagnostic du lymphome de Hodgkin commence par un examen physique, au cours duquel un médecin vérifie la présence de ganglions lymphatiques enflés. Si un gonflement suspect est détecté, une biopsie est réalisée. Il s'agit de retirer un échantillon de tissu lymphatique pour l'examiner au microscope. La présence des cellules de Reed-Sternberg dans cet échantillon confirme généralement le diagnostic.

Pour évaluer l'étendue de la maladie, des tests d'imagerie sont souvent prescrits. La tomodensitométrie (CT) et la tomographie par émission de positrons (PET) sont les plus courantes. Ces examens permettent de visualiser les ganglions enflés et d'identifier d'éventuelles atteintes à d'autres organes, ce qui aide à déterminer le stade du lymphome. Des analyses sanguines sont également effectuées pour évaluer l'état général de santé du patient et vérifier si d'autres organes sont affectés.

Les différents stades du lymphome de Hodgkin

Le lymphome de Hodgkin est classifié en quatre stades, en fonction de l'étendue de la propagation du cancer : 

  • Le stade I signifie que la maladie est limitée à une seule région des ganglions lymphatiques ou à une seule partie d'un organe. 
  • Le stade II indique que le cancer s'est propagé à deux régions des ganglions lymphatiques ou plus, mais qu'il est toujours situé du même côté du diaphragme. 
  • Le stade III se caractérise par la présence de ganglions affectés des deux côtés du diaphragme. 
  • Enfin, au stade IV, le lymphome s’est propagé à plusieurs organes, comme le foie, les poumons ou la moelle osseuse, ce qui complique considérablement le traitement.

Les options de traitement

Le traitement du lymphome de Hodgkin dépend de plusieurs facteurs, y compris le stade de la maladie, l’âge du patient et son état de santé général. La chimiothérapie est le traitement le plus couramment utilisé, souvent en combinaison avec la radiothérapie, notamment dans les stades précoces de la maladie. Ce traitement permet de détruire les cellules cancéreuses et d'empêcher leur propagation.

Dans les cas plus avancés ou lorsque la maladie récidive, des traitements plus intensifs peuvent être nécessaires, comme des cycles supplémentaires de chimiothérapie, une immunothérapie ou une greffe de cellules souches. L'immunothérapie aide à stimuler le système immunitaire pour qu'il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses. La greffe de cellules souches, quant à elle, permet de remplacer les cellules du patient endommagées par le traitement avec des cellules souches saines.

Les progrès dans les thérapies ciblées ont considérablement amélioré le pronostic des patients atteints de lymphome de Hodgkin, même à des stades avancés. Aujourd'hui, les taux de survie à cinq ans dépassent 92,2 % pour les patients diagnostiqués à un stade précoce, ce qui est un signe encourageant pour l'avenir.


Reconnaître les symptômes du lymphome de Hodgkin est essentiel pour un diagnostic précoce et un traitement efficace. L'enflure des ganglions lymphatiques, la fatigue, la fièvre, et d'autres signes doivent être pris au sérieux et nécessitent une consultation médicale rapide. Bien que les causes de cette maladie soient encore mal comprises, les options de traitement se sont améliorées considérablement ces dernières années, offrant aux patients de meilleures perspectives de guérison. Si vous ressentez l’un des symptômes mentionnés, il est important de consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic précis.

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Pour résumer

Cet article explore en détail les symptômes du lymphome de Hodgkin, y compris les signes d'alerte, les causes potentielles, le processus de diagnostic et les options de traitement disponibles, offrant ainsi une vue d'ensemble utile pour les lecteurs.