Pourquoi une revalorisation des retraites ?
Les retraites et certains minima sociaux sont revalorisés chaque année en fonction de l'inflation, conformément à l'article L.161-23-1 du Code de la Sécurité sociale pour le secteur privé et au L16 du Code des pensions civiles et militaires de retraite pour les fonctionnaires. Cette mesure vise à préserver le pouvoir d'achat des retraités face à la hausse des prix. En 2024, l'inflation est estimée à environ 2,5 %, ce qui justifierait une nouvelle augmentation des pensions.
Cependant, des incertitudes planent sur la revalorisation des retraites pour 2025. Des discussions budgétaires en cours laissent envisager un possible gel des pensions des fonctionnaires et d'autres prestations sociales. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a proposé de réduire les dépenses de l'État de 5 milliards d'euros, incluant le gel des retraites.
Comment pourrait se dérouler le gel des pensions ?
Le gouvernement peut décider de geler les pensions pour réaliser des économies budgétaires. Une telle mesure n'est pas sans précédent. En 2019, les retraites de base avaient été revalorisées de seulement 0,3 %, malgré une inflation de 1,8 % en 2018, ce qui avait déjà suscité des critiques. La désindexation des pensions avait permis d'économiser près de 2,6 milliards d'euros.
Le ministre de l'Économie démissionnaire, Bruno Le Maire, insiste sur la nécessité de réduire le déficit public à moins de 3 % d'ici 2027. Une source citée par Le Figaro suggère que la question du gel des retraites pourrait revenir dans le débat lors du projet de loi de finances 2025.
Une mesure écartée ?
En début d'année, les pensions avaient été augmentées de 5,2 %. Cependant, face aux contraintes budgétaires, Bercy envisage une désindexation des retraites et des prestations sociales pour 2025. Parmi les prestations potentiellement touchées figurent la retraite des fonctionnaires, l'allocation adulte handicapé (AAH), la prime d'activité et les aides personnelles au logement (APL).
Le Premier ministre démissionnaire a choisi de ne pas inclure la mesure de désindexation dans les 'lettres plafonds' envoyées aux ministères pour préparer le budget 2025. Toutefois, cette décision pourrait évoluer en fonction des pressions budgétaires et des débats à venir à l'Assemblée nationale.
Gabriel Attal a décidé de ne pas retenir la mesure de gel des pensions. Emmanuel Macron a également déclaré que le pouvoir d'achat des retraités ne devrait pas être utilisé comme variable d'ajustement.
L'incertitude persiste quant à la revalorisation des retraites pour 2025. Les discussions budgétaires à venir seront cruciales pour déterminer l'issue de cette question sensible pour de nombreux retraités.
Pour résumer
L'incertitude plane sur la revalorisation des retraites pour l'année 2025 en raison des discussions budgétaires actuelles. Cela survient même si des augmentations ont été accordées par le passé pour compenser l'impact de l'inflation. Les négociations en cours laissent planer le doute quant aux ajustements futurs des prestations de retraite, créant ainsi une atmosphère d'incertitude parmi les retraités potentiels et actuels.